Films

Mai 2021 au cinéma

J’ai un peu (beaucoup) de retard, mais quel bonheur ça a été de retourner dans les salles obscures au mois de mai ! Des dessins animés au drame bouleversant en passant par l’absurde, je me suis fait plaisir et, dans l’ensemble, le bilan est positif.

Trolls World Tour (Les Trolls 2 : Tournée mondiale,Walt Dohrn & David P. Smith, 2020)

J’ai adoré le premier volet que j’ai vu plusieurs fois et qui me fait à chaque fois pleurer de rire. Mais je suis un peu plus mitigée sur cette tournée mondiale. Comme d’habitude, les rockeurs passent pour les grands méchants et ils n’ont même pas droit à un vrai morceau classique (si ce n’est cette esquisse de Rock You Like a Hurricane), comme tous les autres genres. Enfin, même là, ça se discute parce qu’il faut dire que toutes les chansons, qu’elles soient funk, techno ou country, sonnent quand même très pop. La bande originale donne envie de chanter et de danser, aucun doute là-dessus, mais elle n’est pas hyper cohérente avec l’histoire qui met en avant l’histoire et les particularités de chaque genre musical.

En revanche, ce qu’il faut laisser à Trolls World Tour, c’est le visuel. La mise en image des différents styles musicaux est juste incroyable. Sur ce point-là, on sent toute la diversité de la musique. Ça regorge de détails plus malins et drôles les uns que les autres, et on en découvrirait sûrement de nouveaux en revoyant le film. Peut-être que tout a été misé là-dessus plutôt que sur la musique elle-même ? Le film est donc plutôt chouette à voir, mais sur le fond, je reste quelque peu sceptique.

30 Jours max (Tarek Boudali, 2020)

J’y suis allée plus parce que j’aime bien Tarek Boudali, qui me fait rire même quand il ne dit rien, que parce que j’affectionne particulièrement les films français. Mais finalement, il n’est pas si mal ce deuxième film de Boudali. L’histoire n’a pas grand-chose d’original, mais ça a le mérite de ne pas avoir de temps morts et d’être drôle (la cascade de la lance à incendie et celle du matelas du sauvetage des pompiers ont d’ailleurs valu un joli fou rire dans la salle). Toute la bande d’acteurs (Tarek Boudali, Philippe Lacheau, Julien Arruti, Vanessa Guide) excelle encore et toujours dans le genre de personnages qu’elle a construit au fil des films. 30 Jours max ne révolutionne pas le cinéma policier français, mais c’est un film qui nous fait passer un bon moment, à voir sans prise de tête.

The War with Grandpa (Mon grand-père et moi,Tim Hill, 2020)

J’ai vu le titre français, j’ai vu que Robert De Niro était à l’affiche et j’en ai logiquement déduit que c’était une suite de la série de films Meet the Parents (Mon beau-père et moi,Jay Roach, 2000). Alors qu’en fait pas du tout. Mais on est un peu dans le même esprit. Ed (De Niro) et son petit-fils, Peter (Oakes Fegley), commencent à se faire la guerre lorsque Ed emménage chez sa fille et prend la chambre de Peter. Le scénario tourne autour des farces que mettent au point les deux protagonistes. C’est pas foufou mais, pour celles et ceux qui, comme moi, n’ont pas grandi avec le De Niro des films du New Hollywood mais avec le De Niro des comédies, c’est assez sympa.

Promising Young Woman (Emerald Fennell, 2020)

Définitivement mon coup de cœur du mois, c’est pour ça que je lui avais consacré un article entier. Plus d’un mois après, le film est toujours imprimé sur ma rétine et j’en suis encore bouleversée. Allez le voir.

Raya and the last dragon (Raya et le Dernier Dragon,Don Hall & Carlos López Estrada, 2021)

La magie de Disney a opéré et m’a transportée dans ce monde où les dragons sauvent le monde. Cependant, on sent quand même qu’on a pris Moana (Vaiana : La Légende du bout du monde, Ron Clements & John Musker, 2016), sur lequel Don Hall avait aussi travaillé, et qu’on a voulu le transposer sur une culture et des légendes d’Asie du Sud-Est. Ça reste néanmoins un excellent dessin animé, avec des décors/paysages magnifiques et des personnages attachants : Disney arrive une fois de plus à créer des personnages non-humains qui font craquer tout le monde (je pense bien sûr à Sisu et Tuk Tuk).

Mandibules (Quentin Dupieux, 2021)

C’est typiquement le genre de film qui, en général, ne m’attire pas tant que ça. J’avoue qu’à la fin du film, je me suis demandé « qu’est-ce que je viens de voir ? ». Mais quelle belle surprise ! C’est absurde au possible, tant dans l’idée d’une mouche géante à apprivoiser que dans le caractère à la frontière entre la débilité et le génie des deux protagonistes (David Marais et Grégoire Ludig aka le Palmashow). Des semaines après, je ris encore quand j’entends le mot « taureau » ou que je vois le signe des cornes avec les mains. La palette de couleurs, dans les pastels, est très belle et j’adore l’atmosphère que ça donne au film. Mon seul bémol serait peut-être la scène de la mouche et du chien qui part sur un humour qui, personnellement ne me fait pas vraiment rire. Mais à part ça, c’est très drôle et il faut saluer le travail de Dupieux qui, en un peu plus d’une heure, m’a fait m’attacher émotionnellement à une mouche (je n’arrive même pas à croire que j’écrive ça).

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